Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 24 avril 2006

Pourquoi, pourquoi, pourquoi...?

Toutes les photographies illustrant cette note
sont dues au très talentueux
Luc Selen.
 

Luc Selen Ev09
 

J'avais initialement prévu de consacré cette nouvelle note à Fabienne, à essayer d'expliquer pourquoi elle me plaît. Les questions soulevées par les commentaires de mes lecteurs sur la note précédente («Princesse ou pute») appelant de ma part quelques réponses, ce sera pour une autre fois...

Plutôt que de répondre point par point à tout ce qui a été dit et qui se recoupe souvent, je préfère «rebondir» sur deux questions (en partie liées) qui me paraissent essentielles, et plus ou moins contenir toutes les autres... La première est : «Pourquoi suis-je comme ça avec Fabienne ?» La seconde est celle de mes «angoisses». Je me limiterai aujourd'hui à la première, la seconde nécessitant des retours en arrière qui aideront les lecteurs à mieux comprendre, je l'espère, la situation actuelle, elle fera l'objet d'un «discours» ultérieur...
 

Luc Selen Ev10
 

«Pourquoi suis-je comme ça avec Fabienne ?»

Avant d'essayer de répondre à cette question, je voudrais relever ce que je ressens comme une certaine contradiction dans certains commentaires successifs. Dans un premier temps «on» m'a conseillé de profiter de l'instant présent, de ne pas me prendre la tête, de ne pas me poser trop de questions, etc... Et maintenant, «on» semble me reprocher de manquer de courage, de ne pas vouloir m'engager, etc... N'est-ce pas un peu facile de me demander de m'engager sans me poser certaines questions, en me contentant de vivre l'instant présent ?

Mais revenons à la question, le «comme ça» faisant référence à mon déficit d'engagement, et au fait qu'apparemment je ne «prendrais» qu'une facette de Fabienne, en refusant de voir la totalité de ce qu'elle est.

Qu'il soit bien clair pour chacun, et en particulier pour Juliette, qu'à l'heure qu'il est je ne rejette pas la perspective d'un engagement avec Fabienne. Je ne l'aurais certainement pas affirmé aussi catégoriquement il y a quelques semaines, mais aujourd'hui je peux le faire, et je ressens ça comme un immense progrès. Encore faut-il que je sois prêt à prendre un engagement, encore faut-il que la forme de cet engagement et ses conséquences correspondent à ce que Fabienne désire. Nous parlons bien ici d'une décision susceptible d'engager sur le long terme la vie de deux êtres, et un peu aussi celle de leurs entourages respectifs. C'est tout autre chose que de s'éclater dans l'instant présent, sans arrière-pensée ! Juliette paye très cher aujourd'hui, entre autres, l'erreur de s'être «engagée» un peu trop vite il y a 18 ans. Comment peut-elle aujourd'hui me reprocher mes doutes et mon hésitation ? J'en ai un peu marre, pour ne pas dire plus, qu'on me reproche tantôt mon irresponsabilité, tantôt ma prudence... On ne construit rien sur les sables mouvants du doute ! J'ai besoin de quelques certitudes, et absolument pas de tout contrôler comme quelqu'un l'a suggéré, mais de quelques certitudes quand même. Vous voulez m'aider, vous voulez nous aider ? Alors aidez-moi, et aidez Fabienne, à les acquérir...
 

Luc Selen Ev11
 

En ce qui concerne le danger des «visions limitées», personne ne semble avoir compris que le choix entre la pute ou la princesse n'est rien d'autre qu'un jeu entre Fabienne et moi, jeu initié par elle. Le second degré ne serait-il pas votre fort ? Je plaide néanmoins coupable, parce qu'il est probable que c'est la gravité habituelle de mon expression qui vous a ainsi induit(e)s en erreur. Désolé, mais le jeu est une des choses les plus sérieuses et les plus importantes qui soient (relisons Roger Caillois, Johan Huizinga, Eugen Fink), donc quand je joue, je suis sérieux !

Mais n'ayez crainte, malgré mes innombrables défauts, je suis pleinement conscient que Fabienne est un être humain avec la complexité et la multiplicité de facettes que cela suppose. Et que, le moment venu, c'est bien Fabienne tout entière que j'accepterai, et pas seulement Fabienne-la-pute, ou Fabienne-la-princesse, ou Fabienne-le-gentil-docteur...
 

Luc Selen Ev28

Commentaires

d'abord très belles photos duncan sinon j'ai pas suivi tu le sais bien j'étais partie mais surtout ne te sens pas obligée de justifier quoique ce soit aux lecteurs ta relation avec fabienne vis là comme bon te semble nom d'1 pipe! vis ton histoire à fond, libre à toi de t'engager ou pas, le courage n'a rien à voir là dedans... bon! du coup avant de dire trop de bêtises, je vais aller lire ce qui a précédé pour mieux comprendre... Bises ;-)

Écrit par : maylis | lundi, 24 avril 2006

dans mon esprit, ne pas se prendre la tête était la seule solution pour te (vous) faire un peu avancer : dans la philosophie "essayer n'est pas tout faire", "qui n'essaie rien n'a rien"

par rapport aux autres intervenants, je te vois, je te connais (un peu quand même !) ; tes hésitations se faisaient par rapport à une philosophie que tu appliquais dans nos relations ; et qu'il fallait absolument te faire abandonner au profit de choses plus naturelles ; partagé entre un désir évident (et affirmé) et des remords sur ta gestion de ma propre personne (tu m'as explicitement rappelé cela), tu n'osais pas...

reconnais que cette façon de raisonner, tu me l'as servie aussi il y a quelques temps, au moment de sortir du nid conjugal pour mes sorties lesbiennes - voici pour le premier versant - je te rappelle que cet investissement affectif a eu pour effet de me faire rencontrer une femme dont je suis tombée amoureuse... et engendré notre rupture

Le second versant (dans l'optique "pas jeu " de la rubrique précédente), s'explique de lui-même par ce que j'ai écrit dans mes commentaires : le "brouillon" dit ATTENTION !!!

Néanmoins, je comprends aussi que te brusquer ne peut pas servir votre relation ; que si tu ne peux pas t'engager plus, te le chanter sur tous les tons ne te fera pas changer d'avis ; et que Fabienne, en te recevant comme tu le souhaites fait preuve de l'amour qu'elle exprime ;

Je me sens coupable de ne pas pouvoir te virer réellement de l'appartement, car notre cohabitation a quelque chose du cadavre embaumé que tu ne peux pas ne pas aimer par habitude ; que le mettre en terre serait un grand service à nous rendre à tous les trois ; les enterrements sont ce qu'il y a de plus sain pour un deuil : pour dire c'est fini, les dernières politesses, le rite d'abandon est réalisé, objectivé, socialisé, compris et accepté.

La situation est complexe ; aucun de nous n'a les qualifications psychologiques pour t'aider... seulement l'intention de te faire part de nos avis, puisque tu les demandes ; avec nos maladresses d'expression, nos idées toutes faites ; qui ont une vertu : te présenter des questions, des avis, des expériences, auxquels tu n'aurais pas forcément songé ; à toi de faire ton tri dans ce Bazaar... ce que tu fais déjà avec nos échanges perso...

et puis tu sais, il y a des méthodes locales pour savoir ce qu'on veut vraiment ("cerveau mouillé" ou autre)

Écrit par : juliette | lundi, 24 avril 2006

-> Juliette : il y aurait beaucoup à dire; je réponds simplement que faire le tri dans ce "Bazaar" (merci pour ce clin d'oeil) est ce que je m'emploie à faire; et aussi qu'une de mes sincères priorités est de faire de notre cohabitation autre chose qu'un "cadavre embaumé", mais on dirait que je n'y arrive pas très bien...

Écrit par : Duncan | lundi, 24 avril 2006

-> Maylis : merci pour ce commentaire. Je retiendrai surtout ton plaidoyer sans appel pour la spontanéité... Trop de gens m'ont d'abord encouragé dans cette voie, pour ensuite me précipiter dans la prise de tête...

A propos du courage : tu m'as éclairé ! Le courage, ou son absence, n'est pas dans le choix, ou non, de s'engager. Il est dans la façon, quand l'engagement est pris, dont on l'assume... C'est très différent !

Écrit par : Duncan | mardi, 25 avril 2006

oui, je trouve aussi qu'elle a raison, Maylis

en plus elle traduit exactement ce que je voulais dire hier à propos de l'irresponsabilité : ce que j'ai pu te reprocher par le passé est le manque de "suivi" par rapport à un "engagement" pris sans désir - là, il aurait fallu du courage...

le désir suivi d'action va dans le sens de "foncer" que je t'encourage à suivre ; sans prise de tête !
en revanche, si jamais le désir disparaît il vaut mieux ne pas insister ; il serait irresponsable de continuer à se forcer ; au non de quoi d'ailleurs ? Si tu es un impulsif (il n'y a pas de tare), il faut que tu fasses avec...

Écrit par : juliette | mardi, 25 avril 2006

ah le jeu - oui, grand sujet philosophique que j'adore...

je conseille aussi la lecture de Watzlavick et alii
(psychothérapeute et grand vulgarisateur de méthodes modernes d'appréhension des problèmes)

le jeu : système qui a ses règles ; suppose qu'on les sache (mon angoisse permanente) et donc qu'on puisse en être conscient - évite les manipulations involontaires et inadaptées pour les remplacer par des choix éclairés et adaptés...

Écrit par : juliette | mercredi, 26 avril 2006

je crois qu'on s'est compris, vive la spontanéité! et si possible ne pas trop abuser coté masturbation intellectuelle ça fatigue bcp le cerveau sans tjrs apporter de solution, je me permets de le dire ici car ça ne fait pas très longtemps que je l'ai compris depuis que j'applique ce précepte ma vie est devenue plus simple plus sereine... j'espère que tu vas bien Duncan ;-) Bises et bon pont du 1er mai

Écrit par : maylis | jeudi, 27 avril 2006

Les commentaires sont fermés.