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mercredi, 05 avril 2006

Fabienne III

La demoiselle aime marcher, encore une chose que nous avons en commun, et hier son humeur était à la ballade. J'ai (re)découvert le plaisir de marcher au hasard dans les rues de Paris, malgré la fraîcheur un peu inattendue pour un mois d'avril. Projetées sur les trottoirs ou l'herbe des parcs par le timide soleil printanier, nos ombres s'entendaient plutôt bien.


Ombres
« What a lovely day ! »
Maria Sanchez (2005)


En surface, donc, tout va bien. Ce qui m'arrive avec Fabienne est presque trop beau pour être vrai. Et ça n'empêche pas mes doutes : quelle que soit la qualité de notre relation toute neuve, voudra-t-elle vieillir avec moi ? Je la crois quand elle dit qu'elle m'aime, mais dans 15 ans j'en aurai plus de 60, et elle moins de 40; je serai déjà vieux, et elle sera une femme adulte, rayonnante; ça me laisse bien peu de chances...

Sans parler du fait que je n'ai même pas assez de fric pour l'emmener en week-end. Il faut vraiment que je trouve enfin un emploi qui me fasse vivre, mais par les temps qui courent et à mon âge, même si je sais faire pas mal de choses, c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Et j'ai finalement peu d'expériences à faire valoir. S'il te plaît, Monsieur de Villepin, tu ne pourrais pas m'inventer un truc du genre CDE (contrat dernière embauche) ? L'idéal, le rêve, serait de pouvoir vivre (même modestement) de mon art, mais malheureusement la création numérique est encore peu reconnue, et le mode de rémunération des artistes reste à inventer. Peu de choses à espérer, donc, de ce côté.

Malgré tous les doutes, malgré tous les signes annonciateurs d'orage, hier nos ombres s'entendaient bien.

Commentaires

le plaisir de la marche tu l'avais également perdu en ma présence, alors que, comme tu sais, je suis une randonneuse de première ! Quand ça veut pas...

ben oui, Fabienne est ta lumière, on dirait... et tu crois pas que tu seras un jour un riche vieux monsieur rayonnant ? Je suis sûre qu'elle te portera chance ; il y a des gens qui transforment en or tout ce qu'ils touchent, d'autres (dont je suis) qui les font tomber en poussière...

Écrit par : juliette | mercredi, 05 avril 2006

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